(paroles et musique : RIVIERE)
Entre dans la ville
Mon dernier festin
Calmement déambule dans les rues
Léger comme une rumeur
Je veux d’abord qu’ils se questionnent
Je veux qu’ils s’inquiètent
Je veux sentir la sueur incandescente
Qui perle doucement sur leurs visages
Enfin qui gicle par tous leurs pores
Je veux qu’elle les irrite
Qu’elle les brûle
Qu’elle devienne insupportable
Acide
Calmement déambule dans les rues
Laisse moi trainer mes crocs sur le sol
Que je les aiguise
Je veux qu’ils devinent
Qu’ils n’osent y croire
Je veux qu’ils paniquent
Je veux qu’ils se sentent devenir fous
Oui
Je suis Helga
Et je suis de retour
L’impatience me fait trembler
L’impatience d’enfoncer mes dents
Comme ils enfoncent leurs sexes
Je veux les entendre s’étouffer dans leur sang
Je veux entendre leurs râles
Je les entends déjà patauger dans leur pisse
Oui tremblez
Il ne vous reste que ça
Un par un je suis venu vous trouver
Il ne sert plus à rien de vous cacher
Il ne sert plus à rien de vous tuer vous même
Car vous trop lâches pour m’affronter
Soyez en sur
Je m’occuperai de votre descendance
De vos familles
De vos amis
De vos chiens
Il faut que rien ne subsiste
Tremblez
Sentez votre sang bouillir
Il jaillira comme des laves de colères et de justices
Il faut que rien ne subsiste
Je veux raser vos vies
Il faut que rien ne subsiste
Pas même la trace d’un souvenir
Le monde vous balayera de sa mémoire
Aussi vite que vos corps s’embraseront
Que la citadelle ne soit plus qu’un âtre immense
Et que le carnage commence
Mes dents comme des sabres
Sous une pluie de feu
Vois mon époux de quoi je suis capable
Sens ta peau brunir
À la chaleur de ces torches humaines
Vois ces corps sans tête qui s’entrechoquent
Ces caniveaux devenus torrents de viscères
Écoute ces cris qui se mélangent
Entends ces lamentations
Danse pour moi
Danse sur cette nécropole abjecte
Danse
Danse
***
Devenue poussière
La foule est un désert fumant
Où mes poumons s’encrassent
Et se délectent
Je la laisse derrière moi
Je reste sourde
À la misérable envie de me retourner
Et je replonge dans la mer
Pour que ma tristesse se transforme
En déferlantes scélérates
Pour qu’elles emportent
Et engouffrent tous les autres
Ceux qui savent
Et qui ne veulent parler
Sans distinction
Sans égard
Trop tard
Les épargnés respireront
Les embruns de l’avertissement
Qu’ils respirent ces écumes de menace
Qu’ils prennent garde
La mer s’est réveillée et ne dormira plus
#composites
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