HEURTS

(paroles et musique : RIVIERE)

Résonnent, alors que je balbutie,
Les échos indolents et endurcis
De mes pensées sauvages, de mes théories
Criées le long des rivages de ma table de nuit…

Mais les rues débordent de violences écarlates
Mues par les cous que tordent des pouvoirs disparates,
Et les vivants crèvent et se crèvent comme une insulte
Aux espoirs imposés et médiocres d’états incultes.

Comme Yoko et John, dans leurs rêves embués,
Je fredonne des slogans appris par cœur.
Je milite dans le verre et dans la fumée.
Je débite de l’amour et de la candeur…

Mais les rues débordent de violences écarlates
Mues par les cous que tordent des pouvoirs disparates,
Et les vivants crèvent et se crèvent comme une insulte
Aux espoirs imposés et médiocres d’états incultes.

Vos SOS ?
Laissez nos logiciels,
Nos IA prescrire la cure de votre ivresse,
Gérer vos essentiels.

Nos IA prendront des allures de déesses
Et vous serez leur miel.

Je me dis que si l’on disparaît
demain, alors que viendra-t-il à manquer ?
Des livres, des chars ? Si peu d’intérêt
Pour un grain de galaxie presque expulsé.

de l’album « Sous le pont où RIVIERE braille »
© RIVIERE 2020